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Cyberharcèlement envers Thomas Jolly : sept personnes interpellées et convoquées devant la justice en mars

Sept personnes ont été interpellées cette semaine dans le cadre de l’enquête pour cyberharcèlement envers Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, a appris Le Monde auprès du parquet de Paris, jeudi 24 octobre, confirmant une information de Franceinfo et de l’Agence France-Presse (AFP).
Les mis en cause, âgés de 22 à 79 ans, ont été arrêtés mardi et jeudi dans les départements des Alpes-Maritimes et de l’Hérault, a précisé au Monde la même source. D’autres ont été interpellés en région parisienne, a rapporté l’AFP.
« C’est une première vague d’interpellations, il y en aura d’autres, les enquêteurs iront jusqu’au bout », a également souligné une source proche du dossier auprès de l’AFP.
Ces sept personnes seront convoquées le 5 mars 2025 devant la justice pour être jugées des infractions de « menaces de mort réitérées » (un délit faisant encourir 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende), de « cyberharcèlement » (jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende), et « injures aggravées en raison de l’orientation sexuelle ou de l’appartenance vraie ou supposée à une religion » (jusqu’à 1 an de prison et 45 000 euros d’amende).
Thomas Jolly avait déposé une plainte le 31 juillet auprès de la brigade de répression de la délinquance contre la personne, « expliquant être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d’injures critiquant [son] orientation sexuelle et [ses] origines israéliennes supposées à tort », avait rapporté le parquet. Les enquêtes ouvertes par le pôle national de lutte contre la haine en ligne ont été confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine.
Alors que la créativité de la cérémonie, qui s’est tenue le 26 juillet, a été saluée par de nombreux spectateurs, l’un de ses tableaux, réunissant des drag-queens, a alimenté une polémique dans des milieux conservateurs et d’extrême droite, à l’étranger comme en France.
Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques avait condamné « fermement les menaces et le harcèlement » subis par les auteurs et les artistes de la cérémonie d’ouverture. Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, s’était dit « scandalisé » et « triste », estimant que « rien ne justifie qu’on menace un artiste ». « Les Français ont été très fiers de cette cérémonie. (…) La France a donné le visage de ce qu’elle est. (…) Elle a montré son audace et après elle l’a fait avec la liberté artistique qui convient », avait-il déclaré.
Une autre enquête avait été ouverte à Paris pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort à l’égard la DJ française Barbara Butch, militante féministe et lesbienne, qui était mise à l’honneur dans le tableau intitulé « Festivités ». Le parquet de Paris avait également annoncé l’ouverture d’une enquête pour injures publiques envers la drag-queen Nicky Doll, qui s’était produite lors de la cérémonie d’ouverture des JO.
Le Monde avec AFP
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